Le film CityWish du mois - Alita : Battle Angel

Cette année 2019 nous offre une émulsion cinématographique incroyable avec des programmations toute l’année. En effet, si les salles obscures sont si bien préparés à recevoir une flopé de film, l’un d’entre eux à particulièrement attiré l’attention de notre rédaction.

En effet, le film que nous allons vous présenter aujourd’hui est un ovni cinématographique du genre. Une adaptation d’un manga de presque 30 ans, un film de genre ET de Science Fiction, un blockbuster en plein mois de Février (et pour la St Valentin), en bref aujourd’hui on parle d’Alita : Battle Angel.

Donc, A : BA est l’adaptation du manga GUNNM de Yukito Kishiro, une œuvre japonaise extrêmement populaire dans le milieu du genre littéraire. Le film reprend l’histoire principale des premiers tomes, en y ajoutant évidemment, sa sauce «spéciale production américaine » qui vient légèrement désacraliser le mythe du genre, … Mais nous y reviendrons.

Pour aborder une critique saine et disposé, nous allons d’abord étudier le film en lui-même avant de le comparer à son adaptation, puis établirons une conclusion raisonnable sur le point suivant : « DDEEHHH… LE FILM IL EST BIEN OU PAS WSH ! » (Et j’exagère à peine).

Alors, commençons par présenter l’histoire du film (SANS SPOIL). En l’an 2563, la terre se retrouve dans un état dystopique après l’effondrement (littéral) des grandes cités du monde il y a de cela 300 ans. Nous retrouvons donc une ville ravagée ou se sont réfugiés des gens de tous genres pour venir s’abriter sous la grande et dernière cité flottante : Zalem. La basse ville, une décharge ou rôde les populations les plus pauvres est nommé Iron City, et c’est là ou débute notre histoire. En effet, lors d’une expédition à la recherche de pièces diverses pour la réparation de Cyborg, le Dr Dyson Ido tombe nez à nez avec les restes d’une jeune fille cyborg. Pris de passion entre l’image d’une fille de substitution et son amour de la justice, il la récupère afin de lui offrir un nouveau corps et une nouvelle vie et il la nomme Alita. Cette dernière, totalement amnésique, devra apprendre à vivre, dans un monde animé par la violence et la loi du plus fort. Ce côté sombre et rude nous est apporté par deux notions : la première est qu’aucune police n’est mise en place dans la basse cité et que les personnes en charge de la défense des citoyens sont des Chasseurs de têtes avides de sang, d’argent, de vengeance (et plus rarement… De justice). La seconde est que le sport qui anime les passions à Iron City est le MotorBall, un sport brutal et dangereux (du RollerBall mêlé à du football américain pour GROSSIR le trait), ce sport est manipulé par un ancien habitant de Zalem, Vector et sa chirurgienne mécanicienne, l’ex femme du Dr Ido et de Chiren. Dans son parcours, elle sera accompagnée d’un jeune garçon d’Iron City, Hugo.

Bon, vous avez pu lire le résumé, il est très compliqué à écrire. Et c’est un très bon point positif du film, arrivé à nous faire comprendre tout cela dans un format de 2h alors que ce dernier, devant durer 3h de base, n’a même pas le temps d’aborder des points très sensible du manga. Le film est superbe et les effets spéciaux sont à la pointe de la pointe en matière de technologie, ce n’est pas une bouillis numérique, loin de là. La lumière, l’ambiance, l’image, les couleurs, toutes les scènes du film respectent la patte graphique de l’auteur original en y apportant une vie et un pep’s qui éblouis durant la scéance (et la 3D est bien réaliser).

Le récit est bien amené, sans réel incohérence, et malgré le ton joyeux et naïf des premières minutes et la couleur toujours très présente dans le film, ce dernier ne nous fait pas de cadeaux. Le film est trash à certains moments (moins que le manga, on y reviendra) et plutôt violent dans l’ensemble. Et il traite des sujets très complexes et pas forcément sous entendus.

Néanmoins, si on prend partis du manga, on trouve quelques défauts majeurs au film. En effet, le film a beau être une adaptation plutôt fidèle, c’est très édulcoré et trop peu violent vis-à-vis du manga original. Et par là, je n’entends pas souhaiter plus de violence, mais celle qui nous était présentée dans le manga ne laisse pas grande part à la naïveté et porte les propos de l’œuvre avec perfection. Il y a beaucoup moins les sous entendus raciaux, la déchéance des sociétés. Iron City est vu comme une ville bonne à vivre dans le film, ce qui vraiment pas le cas dans le manga. On peut aussi reprocher au film d’aller très vite à certains moments. Car même si l’histoire est très bien amenée en seulement 2h… He bien, il y en avait 3 au script de base.

Le film est loin d’être mauvais et c’est un très bon divertissement ainsi qu’une adaptation très sympathique du matériau de base. C’est vraiment un film qui peut ouvrir les portes de la Science Fiction cyberpunk à toute une génération. Et l’univers est graphiquement incroyable et parfaitement adapté selon moi. Le film est orignal. Mais il reste à déplorer certains défauts qui ne coïncide pas du tout avec l’œuvre de base, et qui nous sert un plat à la sauce américanisé (les noms changés, les sentiments noyés dans une sauce dramatique, la toile de fond édulcorée). Et pourtant j’aime le réalisateur Robert Rodriguez et j’aime James Cameron (producteur), mais le film manque d’un quelque chose qui ne lui permet pas d’être LE film de ce début d’année. Et c’est pour ça que la rédaction de CityWish lui accorde la note de 3.5/5.

Je vous remercie d’avoir lu cet article, et je vous propose de commenter ce dernier afin de proposer de prochains films à analyser, votre ressentis sur notre production ou vos avis sur le film ! À bientôt sur CityWish