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Tu vois ce stade mon p’tit gars, il n’y pas d’autres lieux dans lesquels je me sens aussi bien. Cette ferveur, ces gens qui chantent à n’en plus pouvoir, les fumigènes et les drapeaux qui se dressent et se mettent à danser au-dessus d’une foule en liesse. On plonge dans l’allégresse la plus totale, on se sent pousser des ailes et finalement on se sent chez nous.
On constate l’apparition des premiers supporters dès la fin du 19ème siècle. Il s’agit alors de groupes de gens qui s’organisent et se regroupent afin de soutenir leur équipe de cœur. Le football étant un sport anglais, on notera que ces premiers fans émergent en Angleterre. Petit à petit ces fidèles se structurent, adoptent des couleurs, créent des chants et se dotent de symboles représentatifs de leur cité, de leurs convictions ou de leurs identités. Cependant, c’est n’est qu’après la Seconde Guerre Mondiale que les «ultras», qui sont des supporters très engagés et passionnés, émergent en Europe.
Personne d’autre que le supporter lui-même ne peut comprendre l’attachement qu’il éprouve envers une équipe de cœur. Cela peut sembler irréel, mais on supporte une équipe comme s’il s’agissait d’un membre à part entière de notre famille. L’attachement viscéral des supporters à leur histoire ainsi qu’à leur club peut surprendre, mais est commun à bon nombre d’équipes. On peut citer, par exemple, les fans du Celtic Glasgow qui ont rénové bénévolement les tombes délabrées de nombreuses anciennes légendes de leur club historique. Aussi, l’exemple des supporters Napolitains, avec Diego Maradona, dont la tête est affichée absolument partout sur les murs de Naples. Il est parfois même représenté avec une auréole autour de la tête, accentuant le caractère divin de sa personne.
C’est bien connu, la foule transcende et nous transforme. Si cela se limite à une poussée d’adrénaline ponctuelle, chez certain elle cause quelques déviances et pousse à commettre des actions néfastes. Les groupes rivaux étant très agressifs entre eux, il n’est pas rare de voir des affrontements ou des jets de projectiles dans l’enceinte ou aux abords du stade. Cependant, d’autres types de supporters ne viennent que pour en découdre et assouvir un désir de violence ancré en eux. On appelle cela le hooliganisme. Son but est une délivrance psychologique, qui se caractérise par un désir profond de causer du mal à autrui.
Il existe quelques principaux types de supporters qu’il est possible de classer en plusieurs catégories :
• Les supporters passionnés : Il s’agit des supporters passionnés du club, qui se rendent régulièrement au stade pour supporter leur équipe, mais qui ne sont pas nécessairement affiliés à un groupe spécifique. Bien qu’ils paraissent tranquillement assis dans le stade, ils ne restent pas moins de vrais passionnés prêts à donner de la voix lorsqu’il faut et bondir de leur siège à la moindre action litigieuse ou lors d’un but en leur faveur.
• Les supporters «bandwagon» : Il s’agit des supporters particulièrement détestables. En effet, ils profitent des périodes les plus prolifiques d’une équipe pour se rendre au stade et arborer fièrement ces couleurs. Cependant, ils disparaissent aussitôt que les temps deviennent durs.
• Les supporters «ultras» : A la différence des supporters passionnés, les ultras sont regroupés et organisés en bande. Ils utilisent les symboles, la pyrotechnie et un ensemble d’autres moyens afin de se montrer et pousser leur équipe. Bien souvent, ils se retrouvent et organisent des actions en dehors du stade comme des craquages ou des cortèges. Ils sont aussi à l’origine des fameux «tifos» qui sont les créations artistiques que l’on peut fréquemment voir à la télé lors de l’entrée des joueurs.
• Les hooligans : Les hooligans sont une classe à part des supporters. Il s’agit d’une sous-catégorie des ultras qui prône la violence et les actes de vandalisme. Ces groupes sont souvent les initiateurs de combats de rue et de destructions diverses. Nous avons pu constater les actions de ces groupes assez récemment à Nice par exemple, où des supporters Allemands et Parisiens se sont regroupés pour s’attaquer aux supporters Niçois. Cela a donné lieu à des images de guérilla au beau milieu des tribunes de l’Allianz Riviera. Mais parfois, les conséquences sont encore plus dramatiques, car les hooligans n’hésitent pas à s’acharner, au point de parfois tuer leur adversaire. Comme cela a été le cas il y a 15 ans, alors que Brice Taton, un supporter Toulousain s’était rendu à Belgrade pour assister à un match de coupe. Il a été pris à partie et tabassé, avant de décéder peu de temps après. Depuis, une tribune du stade porte son nom et aucun match ne se passe sans qu’il soit célébré au travers de chants émouvants.